Tôt ce matin, j’ai embarqué à bord d’un bateau récent et confortable à Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Après avoir vogué durant près d’une heure sur une mer plutôt calme, me voici arrivée à Port-Joinville. Où est-ce me direz vous ? Sur une petite île vendéenne, recensant des paysages d’exceptions au sein d’une nature préservée… Et oui, c’est pour une incroyable journée à l’Île d’Yeu que nous nous retrouvons aujourd’hui. Sur cette île, on ne se déplace qu’à vélo : j’ai donc décidé d’en louer un pour la journée. Me voici partie à la découverte de ce joyau naturel vendéen, sillonnant le tour de l’île à travers petits sentiers et pistes cyclables.
Ma balade le long de la côte à débuté vers le nord-ouest de l’île. J’ai rapidement été interpellée par le Dolmen de la Planche à Puare. Classée et protégée, cette construction de pierre ressemble à une table gigantesque ! Au détour de la côte, je me suis aventurée dans de petits chemins surplombés par de grands arbres, me guidant au pied de ce géant de plusieurs mètres. Il s’agit du Grand Phare, dont l’éclat blanc intense est perceptible à perte de vue. J’ai décidé d’y monter, et du haut de celui-ci, une vue imprenable s’est offerte à moi. Les fleurs et végétaux de la côte sauvage s’illuminaient d’une palette de couleurs chatoyantes, laissant transparaître à l’horizon une mer d’un bleu perçant.
Ponctuée de combes et vallons, mon avancée m’a conduite tout droit vers la Plage des Sabias. Son sable fin et son eau émeraude, entourés de cabanons tout de blanc vêtus, lui donne un air de paradis. À l’horizon, j’ai pu apercevoir la silhouette du Vieux-Château dressée sur un plateau rocheux, entouré par la côte sauvage. Ma soif de découverte m’a entraîné vers une visite guidée de ce monument classé, durant laquelle j’ai découvert avec passion l’histoire de ce refuge ayant résisté aux assauts de la Guerre de Cent Ans.
Après m’être égarée dans les chemins de traverse de l’île, je suis arrivée dans un charmant village portant le nom de La Meule. Enclavé entre deux falaises et seul endroit de la côte sauvage offrant un abri aux petits bateaux colorés lorsque la mer s’agite, le Petit Port apporte calme et sérénité ; les jolies cabanes de pêcheurs, quant à elles, reflètent la vie de ce petit monde isolé. Mes papilles se sont mises en éveil devant Le Vagabond, restaurant dont ses spécialités de crêpes, galettes et salades m’ont paru savoureuses. Sans attendre, j’ai posé mon vélo et je m’y suis installée pour une envolée gustative à la hauteur de mes attentes.
Après avoir sillonné la partie sud-est de la côte, portée par une légère brise, au gré du bruit des vagues, me voici arrivée à l’extrémité Est de l’île appelée Pointe des Corbeaux. Je me suis aventurée, à pied, dans un petit sentier de randonnée bordant la plage, me faisant vivre une courte échappée. Au sein d’une flore préservée, se trouvent un petit phare et des cabanons, éclatants de blancheur. Plus loin, la côte se fait plus douce, rappelant celle du littoral vendéen, perceptible à l’horizon. Les plages rythment le paysage, alternant entre dunes et forêts.
Mon dernier arrêt fut dans le village de Saint-Sauveur. En flânant dans les ruelles, je me suis retrouvée transportée dans un autre monde, hors du temps, entre petites maisons blanches aux volets colorés et petits artisans locaux. Calme et romantique, ce petit village a su conclure mon séjour avec une note chaleureuse.
C’est après une journée bien remplie que j’ai quitté cette petite île de paradis, avec de magnifiques images plein la tête.
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